Site de Fessenheim - Nouveau financement franco-allemand
800 000 euros pour une étude de faisabilité pour le développement d'une région d'innovation sur le territoire de Fessenheim
Eucor – Le Campus européen bénéficie d'un financement franco-allemand.
Comment le territoire de Fessenheim peut-il devenir une région d'innovation suite à la fermeture de la centrale nucléaire ? Eucor – Le Campus européen et le « Cluster de recherche en durabilité dans le Rhin Supérieur » (URCforSR) élaboreront une étude de faisabilité avec des options d'investissement concrètes d'ici la fin 2021. Le 11 janvier 2021, l'État français, la Région Grand Est, le Ministère fédéral allemand de l’intérieur, de la construction et du territoire, et le Ministère de la science, de la recherche et des arts du Bade-Wurtemberg ont signé un accord de financement de 800 000 euros pour la réalisation de l'étude. Elle s'inscrit pleinement dans le projet de territoire de Fessenheim signé le 1er février 2019 par les partenaires français et allemands qui vise notamment à faire de ce territoire un modèle d'innovation pour l'industrie et les énergies du futur.
« L'étude de faisabilité encourage le développement d'idées qui adoptent une approche holistique. Nous voulons développer le territoire de Fessenheim, ainsi que la région environnante du Rhin supérieur, pour en faire une région économique neutre en carbone », déclare Pr. Dr. Barbara Koch, directrice générale du Cluster de recherche en durabilité dans le Rhin Supérieur (URCforSR) et professeure de télédétection et systèmes d'information du paysage à l'Université de Fribourg-en-Brisgau.
« L'avenir du territoire de Fessenheim est dans la collaboration transfrontalière », souligne Pr. Alain Dieterlen, vice-président valorisation de l'Université de Haute-Alsace et vice-président d'Eucor – Le Campus européen. « Je suis ravi que nous recevions également un soutien financier équivalent de la part de la France et de l'Allemagne pour notre étude. Notre objectif commun est de rendre le territoire du Rhin supérieur attractif pour les entreprises dans une perspective durable pour l'innovation et l'emploi ».
Les chercheurs participants des universités de Fribourg-en-Brisgau, de Haute-Alsace et de Strasbourg, ainsi que le Karlsruher Institut für Technologie (KIT) et le Fraunhofer-Institut pour les systèmes d'énergie solaire (ISE) travaillent en étroite collaboration avec des partenaires industriels allemands et français. « C'est précisément un avantage majeur de l'étude. La coopération intensive entre l'industrie et la science augmente les chances de développer des opportunités d'investissement concrètes pour le territoire de Fessenheim et d'accroître la compétitivité de la région dans son ensemble », déclare Pr. Dr. Thomas Hirth, vice-président pour l'innovation et les affaires internationales du Karlsruher Institut für Technologie et vice-président d'Eucor – Le Campus européen.
Quatre groupes de compétences franco-allemands travailleront ensemble sur l'étude de faisabilité. Trois d'entre eux, œuvrant dans les domaines des batteries vertes et du recyclage des batteries (dimension d'économie circulaire), des réseaux électriques intelligents (appelés "smart grids") et de l'hydrogène, développeront des projets pilotes concrets qui pourront être implantés sur le territoire de Fessenheim. Un quatrième groupe s'occupera des défis sociaux, juridiques et environnementaux liés à ces projets pilotes. Sur cette base, Eucor – Le Campus européen et URCforSR élaboreront une feuille de route pour la réalisation et le financement des projets pilotes.
Dans le Traité de coopération et d'intégration franco-allemand d'Aix-la-Chapelle, l'Allemagne et la France ont convenu de poursuivre ensemble le développement de la zone autour de la centrale nucléaire de Fessenheim, située à la frontière franco-allemande, après sa fermeture en juin 2020. Ils visent à développer conjointement des projets dans le domaine de la mobilité transfrontalière, de la transition énergétique et de l'innovation au travers d'un parc d'activités économiques et d'innovation franco-allemand.