Phytopol : la science participative pour étudier l'impact de la pollution sur les plantes
PHYTOPOL est un projet de sciences participatives « Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires » (MITI) du CNRS piloté par l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse (IS2M) et l’Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) impliquant d’autres laboratoires des deux universités alsaciennes (GRE - UHA, IRIMAS - UHA, LIVE - UNISTRA). La Maison pour la Science en Alsace (MSA) et 3 écoles primaires de l’Eurométropole de Strasbourg sont partenaires du projet.
Les chercheurs impliqués dans le projet s’intéressent à la réaction des plantes face à la pollution, en étudiant quels mécanismes de défense elles mettent en place pour y faire face. C’est ainsi que le projet PHYTOPOL est né, « phyto » pour plante et « pol » pour pollution.
Parmi les différentes réactions de défense végétale mises en jeu, un des objectifs du projet est d’étudier le rôle des phytolithes, qui sont des formes variées de concrétion de silice trouvées dans des plantes ou des restes de plantes. Les racines des végétaux captent les minéraux nécessaires à la croissance de la plante, et certains éléments, en abondance dans le milieu, se cristallisent, en emprisonnant des polluants, ce qui les empêche d’affecter la croissance de la plante. Les phytolithes sont de précieux indices révélateurs de la vie des plantes dans leur écosystème.
PHYTOPOL a mobilisé 4 classes de CM1 et CM2, soit une centaine d’élèves et leurs enseignantes, durant l’année scolaire 2022-2023. Les chercheurs de l’IPHC, du LIVE et des étudiants de master ont initié les élèves à la démarche scientifique et mis en place des expériences. Les élèves avaient la charge de mesurer la croissance des plantes et les chercheurs de l’IS2M, l’IPHC, l’IRIMAS et du GRE ont effectué les analyses en laboratoire.
Le projet s’est conclu pour l’année scolaire 2022-2023 par l’accueil des enfants au sein de l’Université de Strasbourg en juin, et la présentation des 4 posters concrétisant le travail mené durant l’année. Les enfants ont également participé tout au long de cette journée à différents ateliers pour visualiser les interactions entre les plantes et leur environnement.
Ce projet de sciences participatives a impliqué plusieurs acteurs d’horizons différents : enseignants du primaire, élèves, étudiants de différentes filières (plante & génie écologique, info-com, art), enseignants-chercheurs. La concrétisation de ce travail entre Strasbourg et Mulhouse témoigne de la bonne collaboration entre les deux universités.